La route fait ascension d’un col, sur les flancs des montagnes et collines rocheuses, la naturea réalisé pendant des millions d’années des sculptures d’une beauté à couper le souffle…, sur la route on aperçoit des apiculteurs sous leurs tentes entourés de leurs ruches. Nous faisons un petit arrêt pour gouter le miel.
Au pied du « djebel Kissane » la palmeraie à Agdz ou nous bivouaquons, avec dans notre dos la grande casbah familiale encore en partie habitée.
14 avril De bonne heure le matin nous reprenons la route, le long de l’oued une palmeraie très dense et de nombreux ksour de part et d’autre de la route, plusieurs ont été abandonnés, d’autres ont l’air d’avoir littéralement fondu au soleil . Arrivée à Tazzarine une piste entre dans la palmeraie et nous conduit dans un coin bien tranquille.
Pour nous dégourdir les jambes une promenade à travers des ruelles du vieux village. Les jardins sont séparés par des murs en pisé, les enfants sortant de l’école nous croise et nous salut, bonjour ça va, soyez les bienvenues au Maroc, plus loin un curieux petit bâtiment carré surmonté d’un cône blanchi à la chaux, c’est une Koubba (le tombeau d’un marabout)
Le lendemain direction Rissani, on traverse une étendue quasi désertique, la route goudronnée en mauvais état se transforme soudain en piste assez tourmentée, ( travaux sur la chaussée) un petit garçon gardien d’un troupeau de chameaux nous fait signe avec sa bouteille qu’il à soif, on la lui a rempli et donner une orange, il était tout content, plus loin 2 jeunes en vélo nous font signe d’arrêter, ils veulent vendre des fossiles (c’est la région)
Voila qu’on traverse la porte de la ville de Rissani pour nous rendre vers les dunes l’Erg Chebbi, mais au loin on aperçois une tempête de sable qui s’est déclenchée, nous décidons d’attendre le lendemain. Aujourd’hui c’est jour du souk à Rissani et nous en profitons
16 Avril
La petite maison décide de s’installer au pied des dunes d’Erg Chebbi à l’auberge camping « Océan des dunes » dans le petit village de Hassilabieb. A 2,5 km le village de Merzouga marque le début du Sahara. Les dunes s’étirent sur plus de 2O km de long et s’élèvent jusqu’à 150m de haut, elles courent sans se soucier des frontières. Par là, quelque part c’est l’Algérie, mais le vent passe au travers des pays. Les dunes d’Erg Chebbi, une merveille de la nature.
Promenade dans le village berbère typiquement sahariens, des maisons en pisé se mélangent à la couleur du sol. Aux alentours la palmeraie, le lac Dayet Srji, on peut y voir des colonies de flamants roses et des canards sauvages
Une expérience inoubliable, balade de 2 heures à travers les dunes en dromadaires, bivouacs en plein désert pour le repas du soir et nuit sous une tente nomade. Le lendemain au lever du jour retour au dos de dromadaires pour découvrir un spectacle grandiose avec le lever du soleil.
22 Avril
On fait le plein d’eau, vidange des eaux usées, nous quittons Hassilabieb, pour la suite de notre périple. Dernier regard sur les dunes et au pied de celle ci des écoliers font le nettoyage du printemps suivi d’un camion poubelle. Petit arrêt à Rissani au souk pour acheter des fraises ( 1€/kg )
Direction Goulmima , on traverse un plateau désertique, plus loin, apparaissent les rhettaras, (galeries souterraines) Ces tunnels très profonds où jadis coulait l’eau abondante des nappes phréatiques, nécessitaient le percement de puits verticaux, placés à égale distance, permettant la ventilation de ce réseau. Au bord de la route une casbah artisanal de fossiles.
Arriver « la source bleue de Meski » la source jaillit dans une grotte Maropc- alimente une piscine; dans ce site charmant à l’ombre des palmiers un camping a été aménagé. La source doit son nom aux hommes bleus qui venaient s’y désaltérer. Du haut de la falaise, une belle vue sur le vieux village de Meski et de sa palmeraie alimentée par plusieurs sources et riche en cultures.
Le 25 avril à 21h45 il tombe quelques gouttes de pluie rafraîchissante, 21h50 c’est déjà fini.
26 Avril En fin de matinée on décide de chercher un peu plus de fraicheur en nous rendant à Midelt ( alt. 1500m) On aime bien la chaleur, mais trop c’est trop. On traverse de petit village aux maisons aux murs beige, des oasis en plein désert, de très beaux paysages et plissements volcaniques.
Arrivé à Midelt, cette petite ville marocaine est un centre d’agriculture basée sur les pommiers, et en toile de fond, les cimes enneigées du djebel Ayachi qui culmine à 3737 m . La chaleur est toujours présente mais plus supportable avec ses 28°/ 32° à l’ombre
( le réseau n’est pas super, les photos et plus de texte suivront )
A 25km de Midelt la ville fantôme « Aouli » , au début la route est à peu près bonne puis certains passages font peur et on a l’impression de finir dans le précipice. Aouli c’est un ancien village minier complètement abandonné suite a l’arrêt de l’exploitation des mines de plomb. Pas loin de la route on aperçoit des tentes de Berbères, et des paysages fascinants.
2 Mai
Décalage horaire, il est 10h au Maroc, 11h en France nous quittons Midelt avec ses 48° au soleil et rentrons dans la vallée d’Amellago situé dans le haut Atlas encadré de chaînes dénudées et de crêtes montagneuses, arrivé dans un village en plein coeur de la vallée une auberge nous accueille pour la nuit, de sa terrasse on peut admirer toute la vallée avec ses paysages et ses villages anciens.
Le lendemain nous continuons notre chemin au milieu d’une successions de villages berbères et de petites parcelles verdoyantes ou domine l’amandier. Nous avons rencontré des nomades qui se déplace, nous nous arrêtons pour des photos et les enfants s’approchent et nous parlent, mais malheureusement nous ne comprenons pas. Plus loin, en pleine nature la construction d’un puit.
Au fur et à mesure des kilomètres le paysage change jusqu’à l’ouverture béante des gorges du Todra, incroyable splendeur des massives parois du canyon qui atteignent 300m de haut et continuent sur une centaine de mètres. Nous continuons la route pour rejoindre Kelaat M’gouna village des roses les vrais roses de couleur rose ou se déroulera cette semaine le festival des roses.
KelaatM’gouna est une petite ville à 1450m alt.,habitée en grande majorité par une population berbères, toute la région est célèbre pour ses roses, c’est l’époque de la cueillette et on propose un peu partout la célèbre « eau de rose » distillées en essence Les roses séchées parfument l’atmosphère.
Pour avoir un kilogramme d’essence, l’on doit disposer d’environ cinq tonnes de pétales, alors qu’il faut avoir 200 kg de roses fraiches pour extraire un kg de l’huile essentielle de rose. Le matin de bonne heure les femmes récoltent les roses.
Nous assistons au festival des roses qui dure 3 jours avec élection de miss rose, durant cette fête les marocains des autres villes viennent découvrir une région connue par ses parfums et produits à base de l’eau de roses, la fête est aussi une occasion de visiter sa petite foire et de découvrir les produits artisanaux et agricoles de la région.
10 Mai
Après la fête nous repartons vers Ouarzazate par une route pittoresque et variée, on traverse un groupe imposant de kasba en ruine, ou parfaitement rénovéeun cadre montagneux toujours présent avec les cimes enneigées du haut atlas, petit arrêt au bord du lac de retenue du barrage El Mansour Eddahbi, la route se prolonge par une étendue désertique et nous entrons dans une tempête de sable
En arrivant à Ouarzazate nous nous rendons au camping municipale et promenade en vélo dans la ville. La kasba de Taourirt
12 Mai
Nous rejoignons Marrakech, par un paysage particulièrement varié , la route en lacet s’élève vers le Tizi-n-Tichka, le col le plus élevé du Maroc (alt. 2260m) la route est fréquentée par de nombreux cars de tourisme. Peu après le passage du col les couleurs changent , passant par toutes les nuances de l’ocre Les roches disparaissent peu à peu et cèdent la place aux cultures en terrasse et certaines espèces végétales
De loin on aperçois le minaret de La Koutoubia (69m de haut) et nous voilà à Marrakech. Première visite de la place Jemaa el Fna, colorée 3503bruyante, toujours pleine de monde, changeant d’aspect à chaque heure. Promenade dans la médina, peu a peu on pénètre dans un labyrinthe de ruelles encombrées.
La deuxième journée fut consacrée a une promenade très agréable dans le jardin Majorelle, un jardin botanique composé de plantes exotiques et d’espèces rares, une végétation luxuriante, orné de fontaines, basins, jet d’eau, jarres en céramique, allées et pergolas et le soir retour sur la place Jemaa el Fna.
Le jour suivant promenade dans la Mémara, vaste jardin d’oliviers centenaires avec sons bassin central qui permet l’irrigation des jardins par un système de canalisations souterraines et une petite excursion en traversant la plaine du Haouz, comme fond le haut Atlas avec son manteau blanc ( il a neigé dans la nuit du 13 mai) puis on arrive a un immense plan d’eau aux reflets bleus (le barrage Lalla Takerkoust avec son lac artificiel) ou nous bivouaquons cette nuit.
16 Mai
Après le souk nous quittons Takerkoust pour rejoindre les cascades d’Ouzoud, sur cette route oliviers et jardins constituent le décor, en approchant le moyen atlas a perte de vue s’étendent des champs de blés ou la moisson a commencée. A travers les Gorges de l’O-el-Abid une petite route pittoresque nous emmènes sur une place ou la route se termine.
De là, un chemin nous conduis vers le haut des spectaculaires cascades pour admirer la chute de 110m de hauteur qui s’écrase dans un gouffre, des multiples ruisseaux canalisés font tourner les moulins à orge et blé. Nous continuons notre promenade vers le bas de la cascade.
18 Mai
Une route nous conduis vers le lac artificiel du barrage de Bin el Ouidane, le plus important du Maroc, le parcoure sinueux est très beau, une forêt dense et sombre , des champs de pierres parsemés de blé maigre
Etape à Béni Mellal, entouré d’une oliveraie bien irriguée et au alentour Aïn Asserdoum avec sa source dont les abords sont aménagés en jardins au travers d’une végétation touffue une belle vue de la kasba de Râs el Aïn dominant la ville 8et la plaine. Le lendemain nous repartons vers Azrou par les chemins des écoliers.
Azrou (alt.1500m) est une ville bordée de superbes montagnes vertes au milieu d’une forêt de cèdres au formes magnifiques, bizarres, c’est aussi le pays de la cerise, nous campons dans un verger de cerisiers (pour nous c’est la bonne saison, elles sont délicieuses) La région nous fait découvrir sources, cascades lacs et le bon air de la montagne.
Ifrane est une ville Marocaine avec un aspect européen ou rues et jardins sont soigneusement entretenus. Sommes nous au Maroc ou dans les Alpes? Ils ne cueillent pas les coquelicots mais ramassent des petits pois, (en échange d’une bouteille d’eau, un sac de petits pois)
22 Mai
Nous sommes à Kenifra devant la gendarmerie royal ou avec leur accord nous avons passé la nuit et reprenons la route à travers une région vallonée on croise des enfants qui dansent et chantent au milieu de la route arrivée à Meknès, une promenade dans la médina, le lendemain on traverse une riche région agricole
C’est la saison des fraises, un arrêt, c’est étonnant de voir la manière de récolter les fraises plier en deux avec le cagot sur le dos et un beau chapeau, nous arrivons au village balnéaire de Moulay Bousselham nous comptons y rester plusieurs jours le village est tourné d’un côté vers l’Atlantique, et l’autre vers la Lagune de Merja Zerga
24 Mai
Moulay Bousselham est avant tout une zone touristique Le site est apprécié pour ses plages et sa lagune riche de milliers d’oiseaux, la pêche représente l’une des principales activités exercées par les chefs de familles Nous profitons du soleil et du poissons frais du jour et le vendredi du couscous.
Régulièrement le matin on avait droit a l’appel « oh oh !!! c’est le jardinier » qui vendait des produits de son jardin.
30 Mai
Après ses quelques jours de repos nous quittons Moulay Bousselham, nous traversons une grande étendues de terre agricoles riches de toutes sortes de cultures pour rejoindre Asilah, une petite ville de pêcheurs au remparts portugais qui encerclent la vieille ville
au remparts portugais qui encerclent la vieille ville.
2 Juin
Nous continuons la route pour Tetouan, Martil dépenser nos derniers Dirham, profiter de la plage méditerranéenne .
4 Juin
Hommes et enfants croisés sur le bord de la route nous saluent de grands gestes de la main accompagnés d’un « Bonjour » pour nous accompagner sur les derniers kilomètres sur le sol marocain avant d’arriver à Ceuta pour la traversée du Détroit de Gibraltar et terminer notre deuxième périple au Maroc.
Ne vous inquiétez pas si vous n’avez plus de nouvelles, nous remontons lentement en emportant dans la soute du soleil et de la chaleur.Nous comptons être de retour vers le Week end du 13 juin.